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ma«s 1591. i3i
firent aussi tous les autres ),à une des plus hautes places de paradis, audessus de Michel l'archange. Or ses services estoient commandés estre faits par toutes les parroisses de Paris, avec injonction expresse de s'y trouver; et disoient les curés et prédicateurs que les bons catholiques n'avoient garde d'y faillir. Tellement qu'ils en faisoient comme une marque de politique de ne s'y point trouver : ce qui fut cause d'y faire aller tous- les politiques de Paris, au moins la pluspart : non par devotion ni pour, prier Dieu pour son ame, laquelle ils croioient estre à tous les diables, au fin fond d'enfer; mais pour remercier Dieu de» la grace qu'il leur avoit faite, et à tous les gens de bien, de,les delivrer d'un si pernicieus et cruel ennemi que cestui là. Beaucoup de Ia Ligue et des plus zélés firent de grands scrupules sur ces services, que leurs confesseurs eurent bien de la peine à soudre; et croi qu'ils en sont demeurés là : car ils disoient que, selon la maxime de leurs théologiens, ceux qui mouroient en ceste guerre sainte pour la manutention de la foi et religion catholique contre les ennemis d'icelle, comme avoit fait le chevalier d'Omale très-valeureusement et les armes au poing, alloient droit en paradis, et ne passoient point par le feu de purgatoire : comme aussi ils l'avoient oui prescher à eux mesmes; et que cela estant ainsi, il sembloit que tous ces services et prieres qu'on faisoit pour son ame estoient illusoires, et ne lui servoient de rien.' Laquelle difficulté je serois d'avis de renvoyer pour soul d re à celui qui disoit que madame sainte 6ene vieve, dépitée contre le parti, s'estoit fait ce jour politique.
Le mecredi 27 du present mois de mars, le curé de Saint Sevrin fist un sermon en sa paroisse qui of-
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